Quelles sont les fréquences que nos oreilles sont capables d’entendre? Peut-on faire réagir une ampoule électrique à une fréquence sonore? Comment souder une composante électronique sur un circuit? C’est le genre de questions qu’ont exploré plus de vingt-cinq élèves de la Polyvalente Joseph-Hermas-Leclerc (JHL) vendredi dernier dans le cadre d’un atelier électrisant élaboré par des enseignants et des étudiants du programme de Technologie de l’électronique industrielle du Cégep de Granby.

Quand les sons deviennent des couleurs

La mission des élèves consistait à réaliser un circuit électronique spécialisé pour faire clignoter des lumières colorées en fonction des fréquences entendues. Autrement dit, ils avaient pour but de confectionner un jeu de lumière réactif au son. La lumière bleue réagissait à la basse fréquence, la verte aux moyennes et la rouge aux hautes. Résultats : écouter une chanson rythmée sur leur téléphone cellulaire devenait un spectacle autant pour les yeux que pour les oreilles des élèves du secondaire. Les sourires et les yeux ronds de certains laissaient croire qu’ils n’étaient pas indifférents à ce qu’ils entendaient et voyaient se dérouler devant eux. Ils ont même eu la possibilité de rapporter le circuit à la maison!

Une activité concrète pour s’initier aux domaines de l’électronique, des nouvelles technologies et de l’optimisation des processus manufacturiers

Plusieurs enseignants du Cégep de Granby, assistés d’étudiants du programme de Technologie de l’électronique industrielle, ont travaillé fort pour organiser cette activité concrète et appliquée pour la classe de Johanne Villiard, enseignante de l’option génie science de JHL. L’objectif était d’initier les élèves à certaines notions étudiées dans les 3 programmes de la famille des techniques physiques offertes au Cégep de Granby, soit Technologie de l’électronique industrielle (TÉI), Techniques de génie mécanique (TGM) et Technologie du génie industriel (TGI). « Je trouve très intéressant qu’avec cette seule activité, mes étudiants puissent explorer 3 domaines d’études différents. » a confié Mme Villiard.

L’activité a d’ailleurs été rendue possible grâce au précieux soutien financier d’Emplois compétences, firme d’experts en recrutement et de solutions en ressources humaines, qui ressent les besoins grandissants de main-d’œuvre dans ces domaines.

Un projet pour faire la lumière sur des programmes méconnus

Yannick Cormier, enseignant en Technologie de l’électronique industrielle (TÉI) et initiateur de l’événement, explique : « C’est une occasion d’amener les élèves ici, de leur faire vivre une expérience d’apprentissage ludique dans nos locaux, mais aussi de leur faire connaître les différentes tâches reliées à chacun de nos trois programmes d’études (TÉI, TGM et TGI) ».

M. Cormier avoue que le défi est continuel quand il s’agit de différencier le travail des techniciens en Électronique industrielle, de ceux en Génie mécanique et en Génie industriel auprès des élèves. Pourtant, en contexte industriel, les tâches sont bien différentes et sont complémentaires, chacun contribuant à sa façon au bon fonctionnement de l’entreprise. Dans cette optique, il soutient que « dans les trois domaines, une bonne capacité d’analyse et la curiosité sont des qualités très importantes à avoir ». Considérant l’évolution de plus en plus rapide de la technologie, les emplois du futur exigeront la démonstration de ces qualités essentielles. Ces trois programmes d’études visent à développer ces qualités et mènent à des emplois de nature diversifiée et très en demande actuellement.