Il n’est pas rare, depuis quelque temps, de voir passer dans les médias le nom de Marilou Duvernay-Tardif. La finissante du programme de Sciences de la nature (2019) enchaîne les réussites sportives et scolaires. La carrière de la jeune rameuse est pourtant relativement récente puisqu’elle remonte à peine à 2016. La Voix de l’Est avait d’ailleurs consacré un article à l’athlète l’an dernier.

Marilou est considérée comme une étoile montante en aviron et sa feuille de route est pour le moins impressionnante. L’année 2018 a été particulièrement favorable pour l’athlète. À titre d’exemple, la jeune rameuse a terminé 5e en quatre de couple sans barreuse lors des Championnats du monde des moins de 23 ans, en plus de remporter une première place en skiff, en quatre et en huit, à la régate Trans-Tasman en Nouvelle-Zélande. Puis en décembre de la même année, l’étudiante-athlète s’est classée 5e en deux de couple et 6e en quatre de couple à la régate de qualification des Jeux panaméricains.

Honorée pour sa réussite et son engagement auprès des jeunes

Les deux dernières années auront permis à Marilou de se distinguer par l’excellence de son dossier scolaire, mais également par son implication au sein de la communauté sportive. René Morin, responsable des sports au Cégep de Granby, n’a pas manqué de souligner l’engagement de l’athlète lors de l’édition 2019 du Gala des sports.

« Marilou est très engagée, elle s’implique entre autres comme bénévole à l’école primaire de Knowlton, où elle participe à différentes activités pour faire bouger les jeunes. Marilou offre également des conférences dans les écoles pour parler de son expérience d’athlète. L’année dernière, elle était aussi ambassadrice pour l’organisation Fillactive avec le Collège Saint-Hilaire.

 Et bien sûr, elle a participé à quelques journées Bougez avec LDT et animé des ateliers d’activités récréatives avec les jeunes du primaire. » – René Morin

Citée comme un exemple de persévérance, Marilou a d’ailleurs mérité plusieurs distinctions durant cette période :

  • Lauréate, pour le Cégep de Granby, de la bourse sport-études de 500 $ de la Fondation Desjardins en mai 2019
  • Boursière Cogeco Média pour une 2e année consécutive. Marilou reçoit une bourse – excellente académique de 4000 $, et ce pour avoir maintenu une moyenne de 86 % à la session d’automne.
  • Récipiendaire 2018 d’une bourse de 1000 $, ainsi qu’une médaille honorifique du Club de la médaille d’or pour le potentiel démontré dans sa discipline sportive.

Conserver la motivation

Nous avons demandé à la jeune femme d’offrir un conseil pour  un étudiant qui souhaiterait s’investir dans un sport d’élite. Voici ce que Marilou partage de son expérience : « C’est sûr que dans un sport comme l’aviron, où on s’entraine 20 à 30 heures par semaine, c’est pratiquement un travail. C’est donc important de le faire avec passion, mais il y a des moments où cela nous tente moins de nous lever, d’aller se dépasser, on sait que l’entraînement va faire mal. [] Pour moi, c’est de trouver un équilibre, de m’assurer qu’il y a plus de jours que cela me tente, que de jours que cela ne me tente pas. La motivation ce n’est pas quelque chose que tu peux trouver uniquement à l’extérieur. [] Il ne faut pas le faire pour plaire à quelqu’un, ou parce que tes parents ou tes amis mettent de la pression, mais par passion. [] Tes efforts ne seront jamais aussi grands que quand  cela vient de toi, il faut trouver son pilier, ce qui nous motive, et se le rappeler quand cela va moins bien. C’est très personnel pour chaque athlète, mais c’est important de le trouver. »

Savoir concilier les études et le sport de haut niveau

« Le plus grand défi pour un étudiant-athlète, je crois que c’est l’organisation et la gestion du temps. On passe beaucoup de temps à l’entraînement, mais quand on arrive à la maison ce n’est pas fini, il faut faire de la récupération, ce n’est pas le temps d’aller faire le party avec des amis, parce que cela recommence le lendemain matin. C’est la même chose avec les études.

Ce que j’ai trouvé, qui fonctionne bien pour moi, c’est de compartimenter : quand je suis à l’école, je suis à l’école et quand je suis à l’entraînement, je suis à l’entraînement. Il n’y a pas de pensées par rapport à l’école quand je suis à l’entraînement et pas de pensées à l’entraînement quand je suis à l’école, comme ça je suis capable d’être concentrée à 100 % sur ce que je fais et de maximiser mon temps le plus possible. Cela aide à ma récupération et c’est comme cela que j’arrive à concilier le sport et les études. » – Marilou

Marilou aimerait se diriger en médecine ou en physiothérapie à l’Université de Sherbrooke à l’automne prochain. Nous lui souhaitons un bon succès pour la suite de son aventure sportive et scolaire!