Science et art s’unissent pour créer des trophées uniques 3 mars 2020
Le 3e tournoi de la 16e édition du Circuit d’improvisation du RIASQ, tenu à Granby du 28 février au 1er mars, a fait découvrir au public les talents émergents de l’improvisation collégiale. Les organisateurs n’ont pas hésité à teinter l’évènement d’une couleur locale, mettant à profit les compétences de deux domaines très dynamiques au Cégep de Granby : la science et les arts.
Le défi de l’équipe hôte du tournoi : imaginer, concevoir et produire les trophées pour l’évènement dans le respect du thème Les agents secrets : Mission impossible. Heureusement, Katie Girard, animatrice à la vie étudiante, a pu compter sur un duo de choc : Stéphane Thériault, technicien en physique, et Rose Desormiers, étudiante en Arts, lettres et communication.
« Quand Katie m’a approchée pour me demander si je voulais faire les trophées, dans ma tête je pensais que j’allais faire du bricolage, mais là elle m’a dit : mais non, on a des imprimantes 3D au Cégep. […] Katie m’a expliqué que je devais faire mon dessin sur un logiciel et m’a dirigée vers Stéphane. » – Rose
Une collaboration s’est donc rapidement établie entre le technicien, pour qui l’impression 3D n’a plus de secrets et l’étudiante, qui avait la responsabilité de concevoir le design des statuettes.
Dans un premier temps, Stéphane a offert une formation accélérée à Rose sur l’outil SolidWorks. Ce logiciel permet de réaliser un modèle imprimable d’un objet 3D. Une nouvelle facette du processus de création pour l’étudiante, qui s’est montrée bonne élève.
« Ce n’est pas quelque chose que je suis habituée à faire, modéliser mon idée en 3D c’était un défi. » – Rose
Certaines contraintes technologiques ont influencé le choix du design. Ainsi, la réalisation des statuettes s’est faite en 5 pièces distinctes (le socle, le corps, la moustache, les lunettes et le chapeau) assemblées et peintes après coup.
Cette décision offre l’avantage d’éliminer la restriction sur la hauteur maximale imprimable par l’appareil et réduit la durée pendant laquelle l’imprimante doit fonctionner sans arrêt. L’impression 3D est un processus assez long et sensible aux écarts de tension électrique.
« On a eu un défi technique, car il y a du délestage dû aux températures froides. Le CTIC m’a fourni un UPS [régulateur de tension] pour éviter une interruption, sinon l’imprimante perd la trace d’òu elle est rendue et je dois recommencer la pièce. Pour donner une idée, le corps du personnage prend environ 5 à 6 heures à imprimer. » – Stéphane
L’expérience aura été concluante, comme en font foi les trophées remis lors du tournoi. Une belle manière d’apporter une touche personnalisée mariant la science et la création artistique.