On ne badine pas avec la santé et sécurité au Cégep de Granby. À la suite d’un rapport d’évaluation des risques liés à l’utilisation des équipements présents au Pavillon Notre-Dame commandé par le Service des ressources matérielles du Cégep, la sécurité liée à la machinerie a été bonifiée. Ces appareils sont utilisés par les étudiants et étudiantes dans le cadre d’activités pédagogiques pratiques.

L’exercice de sécurisation des équipements a été complété en janvier dernier, tout juste avant le retour en classe. Cette opération a permis de se conformer aux normes et standards établis par la CNESST, comme c’était déjà le cas des équipements situés au CRIF.

Pourquoi avoir entrepris cette analyse?

« Déjà en achetant les appareils Denis [Denis Gauthier, coordonnateur des ressources matérielles, équipements et approvisionnements] avait demandé aux manufacturiers d’installer des gardes et des équipements de sécurité pour éviter les blessures et accidents. En accueillant les nouvelles machines, il y avait donc plusieurs mesures de sécurité ajoutées à celles-ci, mais ce n’était pas 100 % conforme à ce qui est requis par la CNESST. Comme il s’agit d’équipements venus d’ailleurs, les normes ne sont pas nécessairement les mêmes qu’ici. On est proactif et on préfère faire nos devoirs avant qu’il n’arrive quoique ce soit. » – Raphaël Cloutier, régisseur des services à l’entretien.

L’analyse de risque a été confiée à M. Dino Grifo de l’Institut technologique de Montréal (ITM), qui remit un rapport de 23 pages identifiant les améliorations requises et évaluant la priorité de sécurisation pour chacun des seize appareils, principalement utilisés par la communauté étudiante en Génie mécanique.

En quoi consistent les améliorations apportées?

Le rapport présentait une liste détaillée de correctifs, et ceux qui pouvaient être faits à l’interne ont été réalisés aussitôt par l’équipe des ressources matérielles du Cégep. Par exemple l’ancrage des appareils aux sols pour éviter qu’ils ne basculent et l’ajout de dispositifs électriques d’arrêt immédiat en cas d’anomalie ou de blessure (bouton d’urgence). Ces interventions locales ne sont pas comptabilisées dans ce budget d’amélioration de la sécurité des machines.

Le montant de 20 000 $ a été utilisé pour l’expertise externe (incluant les pièces), à laquelle il a fallu faire appel, notamment pour l’installation des dispositifs de sécurité sur une douzaine d’appareils. C’est Prismont, une division de Montfort International ltée située à Québec, qui a effectué ce mandat. Cette entreprise étant le plus bas soumissionnaire conforme, à la suite d’un processus d’appel d’offres sur invitation.

« À titre d’exemple, nous avons une machine sur laquelle nous avons fait installer des portes coulissantes. Pour fonctionner, les portes doivent être fermées. Si l’étudiant ouvre les portes, tout s’arrête. Cet élément protège contre les possibles éclats et contre les gouttes d’huile et, surtout, cela protège l’étudiant pour qu’il ne mette pas ses mains dans la machine qui est en train de fonctionner. » – RC

Être proactif sur la sécurité, un avantage pour tous

L’ensemble des recommandations du rapport de l’ITM ont été appliquées par les Ressources matérielles, ce qui fait actuellement du pavillon Notre-Dame un des lieux de formation parmi les plus sécuritaires du domaine. Ce qui représente un avantage pour le recrutement des étudiantes et étudiants.

L’apprentissage au sein de laboratoires dernier cri et sécuritaires permet également de sensibiliser les futurs technologues aux risques liés aux équipements industriels. Les étudiants et étudiantes peuvent ainsi constater, dans un environnement fonctionnel, l’application de notions de santé et sécurité abordées en classe.

Cet aspect est d’autant plus important que les technologues formés par le Cégep pourraient être appelés à superviser des équipes de machinistes et/ou à jouer un rôle-conseil auprès des industries où elles et ils feront carrière.