Depuis presque deux mois, Florence Fournier et Alexandre Lague-Poulin se préparent pour les Olympiades canadiennes des métiers et technologies. Ils étudient tous deux en deuxième année du programme Technologie de l’électronique industrielle (Technologie du génie électrique : automatisation et contrôle).

En mars dernier, Martin Demers, enseignant en Technologie de l’électronique industrielle, reçoit un courriel de Compétences Québec, un organisme qui s’emploie à promouvoir et valoriser les métiers spécialisés et les programmes de formation professionnelle et technique en vue d’assurer la prospérité économique du Québec. Cette année, il n’y aura pas d’olympiades québécoises. Or, les cégeps sont invités à poser leur candidature pour participer à l’édition canadienne des olympiades qui se tient à Vancouver du 24 au 28 mai 2022.

Nul besoin de vous rappeler que depuis 2020, ce type de compétitions étaient annulées ou bien réalisées virtuellement.

Le Cégep de Granby sélectionné!

Compétences Québec a donc fait le choix des participants et c’est vers la fin mars que Martin a appris que le Cégep était sélectionné. Oh ! Deux mois top chrono avant la compétition! Il a donc demandé à Florence et Alexandre s’ils voulaient y prendre part. C’est sans hésitation qu’ils ont accepté de s’investir dans le projet, malgré leurs horaires chargés.

L’équipe du Cégep participera aux épreuves du volet Mécatronique de la compétition. La mécatronique, c’est la combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l’électronique, de l’automatisation et de l’informatique en temps réel. Ce domaine d’ingénierie interdisciplinaire conçoit des systèmes automatisés puissants et permet le contrôle de systèmes complexes.

La compétition

À raison de deux ou trois pratiques par semaine, le duo s’exerce au montage, au démontage et à faire fonctionner diverses stations électriques. L’une des tâches des Olympiades consiste à relocaliser une station de travail. Ils devront démonter pièce par pièce la station (rails, capteurs, fils, etc.) et l’assembler à nouveau en respectant un devis. Les branchements doivent être refaits et la machine doit être fonctionnelle. Par exemple, la machine doit détecter différents types de bouchons de profondeurs et de couleurs différentes. La configuration et l’emplacement des capteurs doivent être rigoureux pour que la machine effectue la séquence demandée selon le type de bouchon présent sur le convoyeur. Qui dit compétition, dit pointage. En effet, pour obtenir les points, la station doit être fonctionnelle à 100 %. L’équipe a trois essais pour y parvenir. D’autres points sont octroyés pour l’assemblage, l’esthétisme de la station et aussi la rapidité d’exécution.

Alexandre et Florence se complètent bien et travaillent bien en équipe. L’un est fort en programmation, l’autre est minutieuse pour l’assemblage. La bienveillance qu’ils ont l’un envers l’autre est belle à voir. C’est justement cet esprit d’équipe qui pourrait faire la différence lors de la compétition.

Ce qu’il faut savoir sur les Olympiades

Les Olympiades canadiennes des métiers et technologies regroupent 44 métiers, autant du niveau collégial (DEC) que du secondaire (DEP). Durant 2 jours, les équipes devront rivaliser d’ingéniosité, de débrouillardise, de précision et de rapidité pour parvenir à relever le défi de leur discipline respective le plus rapidement possible. Parfois, des jeunes d’écoles secondaires viennent voir la compétition. Ils peuvent y découvrir des métiers et de temps en temps ils peuvent manipuler des outils et tenter des épreuves.

Durant ces deux journées, les étudiantes et étudiants assistent à la cérémonie d’ouverture, rencontrent d’autres personnes qui ont des intérêts semblables et découvrent différents métiers. En prime, ils ont la possibilité de faire un voyage à Vancouver!

Une riche expérience!

Alexandre et Florence sont heureux de participer aux Olympiades et vivront certainement une expérience enrichissante. Pour Alexandre, cette participation arrive à point dans son cheminement de vie et il souhaite emmagasiner le plus possible de connaissances avant d’intégrer le marché du travail. Effectuant un retour aux études après une mise à pied due à la COVID, il s’est fait la réflexion qu’il serait profitable pour lui d’obtenir un diplôme d’études collégiales. Comme il avait déjà un intérêt pour l’électricité, il s’est inscrit en Technologie de l’électronique industrielle (Technologie du génie électrique : automatisation et contrôle) « Ma fierté, c’est de réussir à faire une automatisation complète et sans défaut. C’est tout l’aspect logistique derrière le procédé qui m’allume. », soutien Alexandre.

Florence savait dès le secondaire qu’elle voulait se diriger dans le domaine de l’électricité. Sa cousine étant diplômée du même programme, elle a eu la chance d’en entendre parler. Florence a fait l’activité Étudiant d’un jour, mais elle hésitait toujours entre le DEP et le DEC. C’est finalement en recevant sa lettre d’admission au Cégep qu’elle a fait le grand saut, qu’elle ne le regrette pas! « Les filles sont rares dans le domaine! Mais ça ne me fait pas peur, car je m’entends bien avec les gars! » Florence redoutait de ne pas aimer et de ne pas être bonne dans le volet programmation du programme, mais finalement elle aime ça. « Le fait que ce soit mélangé entre programmation et installation, c’est bien. »

À leur retour de Vancouver, Florence débutera un stage de 12 semaines chez Hydro-Québec et Alexandre fera le sien chez GE à Bromont.

Bonne chance à tous les deux pour l’avenir!