L’équipe de cross-country des Inouk s’est lancé un défi de taille pour l’année scolaire 2021-2022 : courir le tour du Lac-Saint-Jean (242 km) en 24 heures.

Préparation de l’équipe en vue de l’activité

Pendant plusieurs mois, un comité issu de l’équipe a planché sur la planification de l’évènement : déterminer le trajet, trouver l’hébergement, organiser le transport, solliciter des bénévoles (merci à Richard Guilmette et Alexandre Côté), dénicher du financement, etc.

Une part importante de la préparation s’est effectuée du côté des athlètes. À raison de trois fois par semaine, les coureurs et coureuses se sont entrainés afin que leurs jambes, leur tête et leur cœur soient prêts à accomplir la tâche.

La journée du défi

Le grand départ a eu lieu le samedi 28 mai, alors que 14 coureuses et coureurs et 4 bénévoles quittaient le Cégep en direction de Chambord au Lac-Saint-Jean. Vers 17 h, les 3 premiers relayeurs amorçaient, dans une relative insouciance, une aventure aussi heureuse qu’exigeante.

En équipe de 2 ou de 3, les athlètes allaient, pour chacun de leur relai, courir entre 5 et 8 km. Au terme de leur course, ils étaient attendus par l’équipe des prochains relayeurs et relayeuses à qui ils donnaient une roche qui servait de témoin. Pendant leur phase de repos, les coureurs et coureuses montaient dans le minibus afin de manger une bouchée et de tenter de fermer l’oeil avant d’entreprendre, environ trois heures plus tard, de jour comme de nuit, leur relai suivant. À terme, chaque membre de l’équipe aura couru entre 35 et 50 kilomètres.

Pour que l’aventure en soit une, il aura fallu qu’elle implique un nombre important de défis et ils en n’ont pas manqué! Évidemment, à enfiler les kilomètres ainsi, la plupart des coureuses et coureurs ont développé des douleurs aux chevilles, aux genoux, aux cuisses, au dos et parfois, partout à la fois. Heureusement, tout au long du défi, Alexandre Côté, massothérapeute, était là, pour prendre soin d’eux et pour les préparer à courir à nouveau.

Les participants du défi, bien entrainés et conscients du caractère exigeant de leur discipline, savaient qu’ils auraient à composer avec ce genre de souffrances, mais de leur propre aveu, c’est plutôt le manque (voire l’absence) de sommeil avec lequel il a été le plus difficile de composer. Dans un véhicule pour 15 passagers, ils étaient 14 à chercher une position pour s’assoupir… Inutile de dire que dans ces conditions, l’alimentation devenait aussi laborieuse.

La force d’une équipe se révèle dans l’adversité

C’est là, dans l’adversité, que la plus grande force du groupe a fait la différence : la course, au cours de la fin de semaine, n’aura jamais autant pris l’allure d’un véritable sport d’équipe. Les relayeuses et relayeurs se succédaient sous les encouragements des autres. Au sein des duos et des trios, chacun a dû composer avec le rythme de l’autre, un rythme parfois trop rapide et pour lequel il fallait pousser davantage ou un rythme trop lent, auquel il fallait parfois se résoudre pour respecter son partenaire.

Respecter l’autre, se parler, s’encourager, se soutenir, malgré la fatigue, malgré les blessures : c’était la clé pour atteindre la ligne d’arrivée. Les entraineurs, Patrick Beaulieu et Julie Caron ont d’ailleurs été touchés par la complicité au sein du groupe pourtant tout à fait hétérogène.

Il y a quelque chose d’attendrissant dans le fait de voir le « trippeux de char » converser avec le romantique qui étudie en lettres, autour d’un défi qui les rassemble. C’est que devant la tâche à accomplir, le futur pompier, autant que la psychologue en devenir se trouvaient dans le même état de vulnérabilité. C’est donc dans une souffrance similaire, et avec le même sentiment d’accomplissement, qu’ils se sont réunis sur le bord du lac à la fin du défi.

Au terme de cette aventure, les yeux des participants et participantes – athlètes et bénévoles – sont bien petits, mais si on s’y attarde un peu, on trouve, au fond d’eux, une flamme toute vive nourrie par un immense sentiment de fierté.

L’équipe Inouk du cross-country profite de cette occasion pour remercier ses partenaires financiers : la Fondation du Cégep de Granby et Desjardins.