L’immersion pour comprendre la réalité d’un métier! 11 avril 2023
Je m’appelle Marie-Pier et je travaille au service des communications du Cégep. Notre travail consiste, entre autres, à promouvoir les programmes d’études et à expliquer aux jeunes et leurs parents en quoi consiste le travail de chacun des métiers.
Bien que nous soyons outillés, par des rencontres avec les équipes enseignantes et la lecture de documents d’information, il arrive parfois que l’on manque de mots ou d’images pour parler de tous nos programmes dans le détail.
Cette semaine, nous avons été invités à participer à une simulation d’une chaîne de montage avec les étudiantes et étudiants finissants en Technologie du génie industriel. Cette activité annuelle, instaurée il y a deux ans, implique la cohorte de première année qui opère sur la chaîne de montage, sous la supervision des étudiantes et étudiants de troisième année.
La compagnie fictive doit fabriquer des planches à roulettes. Il y a plusieurs tâches à accomplir « à la chaîne ». La personne au magasin fournit les pièces et les autres membres de l’équipe travaillent à leurs stations pour que les planches soient assemblées.
Cette année, les étudiantes et étudiants avaient la chance d’améliorer leur cellule de travail et de faire une seconde simulation de production. C’est pourquoi l’exercice a été reconduit avec des membres du personnel et de l’équipe enseignante du Cégep.
Ce jour-là, notre travail consistait à filmer des images et à produire une courte entrevue avec un étudiant ou une étudiante.
Jusque-là, c’était facile!
Une fois sur place, Richard Robert, coordonnateur du programme, nous informe qu’il manque une personne pour remplir un rôle d’opérateur ou d’opératrice pour la simulation. Une astuce pour donner un défi supplémentaire à l’équipe qui a eu à former une nouvelle personne à la dernière minute. Une réalité parfois présente en contexte réel de travail!
Je me suis donc offerte à participer et le groupe était alors complet.
Et c’est là que tout a commencé…
Le professionnalisme des étudiantes et des étudiants
Nous étions cinq opératrices et opérateurs : deux enseignants en Techniques de génie mécanique, une conseillère pédagogique, un enseignant en mathématiques et moi, technicienne en information au service des communications. La directrice adjointe aux études a aussi été mise à contribution comme « inspectrice Santé et Sécurité ».
D’abord, je suis allée chercher une paire de chaussures et de lunettes de sécurité. Très important. Par la suite, les employés de l’entreprise se sont présentés et notre groupe a eu droit à une présentation vidéo des tâches à accomplir durant la simulation.
Chaque station de travail a été attribuée à l’une ou l’un des membres du groupe et nous avons reçu une formation. J’ai été attitrée au « magasin » de l’entreprise. Je devais m’assurer de bien préparer les pièces selon les bons de commande et procéder à leur distribution selon les postes de travail. J’ai reçu une formation détaillée et le « superviseur » s’est assuré que mon travail s’effectuait dans le respect des normes de santé et de sécurité au travail.
À 15 h 02, l’usine était en fonction…
Durant 35 minutes, nous avons travaillé sans relâche pour réaliser l’assemblage des planches à roulettes.
Une expérience de terrain enrichissante
J’ai beaucoup apprécié la chimie qui opérait entre les étudiants tout au long de la simulation. Ceux-ci ont fait preuve de professionnalisme tout au long de l’exercice. En les observant, j’ai pu mieux saisir l’importance du rôle de la technicienne ou du technicien en génie industriel.
De plus, à la toute fin, il y a eu une discussion avec les personnes participantes pour recueillir leurs commentaires et suggestions d’amélioration, comme nos étudiantes et étudiants le feraient en usine avec le personnel de production. « C’est ce qu’on enseigne à nos étudiants. Ce sont des êtres humains qui opèrent les machines et c’est important d’intégrer leurs suggestions dans le processus. », soutient Richard Robert.
Nous sommes loin du travail en usine traditionnel où les seules interactions se font avec des machines. Non, leur travail consiste à rencontrer les membres du personnel et à améliorer leur travail afin de rentabiliser la production, mais aussi minimiser les risques de blessures. Le souci d’amélioration continue dont ils doivent faire preuve et le souci du détail sont partie prenante de leur rôle.
À la fin de leur formation, les étudiantes et étudiants sont bien outillés pour débuter leur carrière. Ces expériences sont nombreuses et les amènent concrètement à se projeter dans l’avenir.
L’entrevue avec Loïc, étudiant finissant
Finalement, nous avons pu réaliser notre entrevue avec un étudiant finissant qui explique l’activité à laquelle nous avons participé et raconte pourquoi il a choisi ce programme d’études.