Le mouvement coopératif scolaire ne date pas d’hier au Cégep de Granby. À l’origine de la démarche, un groupe d’étudiantes et d’étudiants, ainsi que des membres du personnel déterminés à fournir un accès au matériel scolaire à coût moindre.

« Avant la création de la Coop, la vente de volumes et articles scolaires était effectuée par une librairie privée, dans un local attenant à la bibliothèque du Cégep. » – Réjean Raîche, retraité.

En 1984, après quelques balbutiements, les lettres patentes sont obtenues. La coopérative est officiellement fondée avec 12 membres initiaux. La mise en place de la nouvelle coop est progressive et elle peut compter sur l’aide de la Société de développement des coopératives pour établir sa crédibilité et combattre le scepticisme initial.

C’est grâce au soutien d’Yvan Vaillancourt, directeur général du Cégep de l’époque, que la nouvelle coopérative obtient du financement auprès de la Caisse populaire, ce qui lui permet enfin d’ouvrir ses portes en 1985.

Trois ans après sa constitution, la coopérative adopte la première version de ses statuts et règlements lors de l’assemblée générale de ses membres tenue le 18 novembre 1987.

Un peu d’histoire

Initialement, le local de la coopérative prend la forme d’un comptoir de service aménagé dans ce qui est aujourd’hui l’entrepôt de la bibliothèque. Aux périodes d’ouverture, des bénévoles ouvrent le vantail du haut de la porte pour effectuer les transactions. On y vend les notes de cours, quelques manuels obligatoires et un inventaire limité de fournitures scolaires de base.

En 1989, la coopérative connaît un essor avec l’embauche de son premier directeur général, Pascal Doplihar. Dans la foulée, le point de service déménage dans le petit local au rez-de-chaussée. Elle se rapproche ainsi des Affaires étudiantes et de l’association étudiante.

Après quelques années, la coopérative prend de l’expansion avec la location du C104. C’est à ce moment qu’est adoptée la formule « boutique », où les gens circulent dans les rayons. Un personnel salarié s’occupe désormais de l’accueil, du service, de l’entretien et de la sécurité du magasin. L’inventaire de marchandises et les heures d’ouverture sont également bonifiés.

Les années ‘90, ce sont aussi les belles années de Cybernétique, la section de Coopsco dédiée à l’informatique. Un service de vente et la réparation de matériel informatique sont alors disponibles à la boutique de Granby. Coopsco mettra fin à ce service quelques années plus tard.

En 2008, sous la houlette de Nancy Nepton Tremblay, la coopérative complète l’informatisation de ses opérations. Un effort de modernisation est également consacré à la mise à jour des statuts et règlements, des divers politiques et à la création d’outils de travail.

Des hauts et des bas

Après un essor marqué au début des années ’90, la coopérative est victime à son tour du ralentissement dans le secteur du commerce au détail. Le début des années 2000 est difficile sur le plan financier pour la coopérative.

Des changements rapides s’en suivent, notamment dans la sélection des produits et le processus d’achat, mais également sur le plan administratif avec l’embauche d’un nouveau directeur général : Jacques Jolicoeur. Dès lors, COOPSCO Granby partage sa direction générale avec la coopérative du Cégep de Rosemont et adapte son mode de gestion au contexte économique.

En 2017, les locaux de la coopérative bénéficient d’un projet d’optimisation des points de vente (le POP), en trois volets : réaménagement du magasin, suivi dynamique des ventes par secteur et le volet de la formation du personnel.

L’intérieur de la boutique est alors remodelé pour maximiser la luminosité, améliorer le flux de circulation et rendre la disposition attrayante. Un système d’affichage numérique est également installé dans la boutique.

La formation de l’équipe permet une approche proactive dans la prise en charge des membres et de la clientèle externe. Le personnel circule davantage sur le plancher pour les accompagner, présenter les nouveautés, proposer des produits complémentaires, répondre aux questions, etc.

Puis, en 2018, une planification stratégique est mise en place avec pour objectif de se positionner face à la concurrence. Cet exercice va démontrer la nécessité de se regrouper pour demeurer compétitif et de partager des ressources spécialisées.

Ainsi, en 2020, une première fusion entre les coopératives scolaires de Granby et Montmorency donne naissance au Groupe COOPSCO. Depuis, Vieux-Montréal (2021), André-Grasset (2022), Rosemont (2022) et Thetford (2023) ont rejoint la famille.

À ce jour, selon les résultats du 31 mai 2023, le Groupe dessert 6 761 membres, emploie près de 200 étudiants et effectue pour 7 135 000 $ de vente annuelle.

Et pour l’avenir ?

En novembre, cela sera au tour des coopératives de Rivière-du-Loup et de Rimouski de fusionner avec le Groupe COOPSCO. L’ajout de nouveaux points de vente laisse entrevoir un avenir prometteur pour 2024.

La boutique de Granby connaît, elle aussi, une belle progression due, en partie, à la vente de matériel scolaire auprès des clientèles de trois écoles secondaires. Une problématique toutefois, demeure d’actualité : la difficulté de recruter des étudiantes et étudiants pour siéger sur l’instance locale et représenter la boutique de Granby au sein du conseil d’administration du Groupe.

Le comité local s’occupe, entre autres, de l’attribution des commandites et de présenter les enjeux de Granby lors des rencontres du Groupe COOPSCO. Il est d’autant plus important, d’assurer une présence pour bien faire connaître les besoins, perceptions et enjeux de la population étudiante.

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