La population est invitée, le 29 mai, à la première lecture publique du récit de l’enseignante Ariane Tremblay. Ce projet, axé sur la maternité, est réalisé grâce à une bourse du Programme de soutien aux initiatives culturelles de la Ville de Granby.

L’événement marque la première phase du projet, puisque le récit sera bonifié avec les témoignages recueillis après la lecture du printemps.  À l’automne, une version théâtrale du récit sera livrée sur scène par la comédienne Jade Archambault, ancienne étudiante du Cégep.

Un projet d’introspection et d’écoute

L’idée initiale est venue à Ariane pendant son congé de maternité. Le projet porte sur l’expérience de la maternité, autant sur les beaux côtés que sur les défis que ce rôle implique. Le récit se veut un portrait lucide qui aborde les aspects parfois tabous ou paradoxaux de la maternité.

« C’est une des raisons pourquoi j’ai demandé la bourse. Parce qu’on ne parle pas encore, malheureusement, assez de la maternité avec assez de nuances. Puis, après en avoir discuté avec plein de personnes, j’ai réalisé qu’il y en a qui se sentent extrêmement gênées de trouver ça difficile d’être mères. J’espère que de partager mon vécu de maman peut permettre de diminuer le tabou autour de ça. Je pense que cela peut faire du bien à plein de gens et résonner avec leur expérience personnelle », explique l’autrice.

La première lecture publique, c’est un peu pour prendre le pouls des parents et possiblement une ouverture à des témoignages. L’exercice de rédaction prévoit la collecte d’anecdotes pour donner au récit une vision plus large, plurielle, de cette expérience. C’est cette version qui sera présentée, sous forme théâtrale, à l’automne 2024.

« Au départ, c’est un récit très personnel, je pense que ça pourrait vraiment bien faire un bon solo. Tu sais, un beau monologue. Le théâtre c’est tellement un bon moyen de rejoindre beaucoup de gens, puis j’aime le théâtre! » précise Ariane.

Un programme pour favoriser les initiatives culturelles

Les bourses offertes par la Ville de Granby vont jusqu’à un montant de 5 000 $. Les projets soumis doivent permettre le rayonnement de la culture locale et avoir un impact sur la communauté.

Les personnes candidates font parvenir un CV et les détails de leurs réalisations artistiques précédentes. Sans avoir nécessairement une carrière artistique, il faut témoigner du sérieux de sa démarche.

« C’est une grosse somme, jusqu’à 5 000 $ quand même! Il faut démontrer qu’on est fiable et crédible, capable de mener des projets à terme. » précise l’enseignante de français. « J’étais la seule candidate avec un projet un peu plus littéraire, mais j’étais prête, je visualisais la chose! Il y a une dimension à la fois littéraire et théâtrale, ils m’ont dit que cela faisait différent. J’étais contente! »

Les efforts d’Ariane portent ses fruits, et le 27 septembre elle reçoit une des sept bourses remises pour la 14e édition du programme. Outre, la valeur monétaire du prix, l’autrice peut aussi compter sur le soutien de la municipalité pour faire connaître les événements liés au projet grâce à ses outils de communication.

« Chaque étape de ce projet-là est incroyable! Puis, j’ai hâte aussi, ça va être chouette de voir un peu comment les gens reçoivent le récit. » conclut l’enseignante.