Un voyage en Belgique, au-delà du sport 11 février 2025

Du 6 au 18 janvier dernier, l’équipe féminine de basketball de L’Indigo du Cégep de Granby a troqué son terrain habituel pour les surfaces belges. Un voyage qui, bien au-delà du sport, a permis aux joueuses de renforcer leur cohésion, de découvrir une nouvelle culture et de créer des souvenirs inoubliables.
Un camp de perfectionnement et une aventure humaine
Depuis 2019, l’équipe de L’Indigo organise ces voyages qui mêlent entraînement intensif et découverte culturelle. Cette tradition est aujourd’hui perpétuée par Jason Arès St-Onge, entraîneur-chef, qui voit en ces expéditions bien plus qu’une simple occasion d’affronter de nouveaux adversaires.
« C’est un camp qu’on fait pour s’améliorer, mais surtout pour la cohésion d’équipe. On part timidement et on revient transformé. Chaque année, il y a une ou deux joueuses qui se démarquent en s’ouvrant aux autres », raconte l’entraîneur, qui vivait son troisième voyage avec l’équipe.
En Belgique, l’équipe a participé à plusieurs sessions d’entraînement avec le RCS Natoye et différentes équipes de ce club. Loin de la compétition, ces pratiques étaient avant tout un échange d’expériences. « Le basket, ça se joue pareil partout. Les termes changent un peu – une bouteille devient une raquette, une camisole, une chasuble – mais finalement, on se comprend », partagent les joueuses.
Un voyage teinté d’émotions
Pour Sara Delvigne, capitaine et étudiante en Techniques d’éducation spécialisée, ce voyage avait une saveur particulière : elle est originaire de Belgique. Ce fut donc l’occasion pour elle de présenter son pays à ses coéquipières.
« J’ai trouvé ça chouette de leur montrer ma famille, mon village, le club où j’ai joué étant plus jeune. Elles apprennent à me connaître autrement, comme moi j’ai appris leur culture depuis quatre ans. »
Ce voyage marquait aussi la fin d’une époque pour les deux capitaines de l’équipe, Mathilde Lalumière et Sara Delvigne, qui poursuivront leur parcours à l’université sans équipe de basketball. « Après quatre ans, les blessures se font sentir, mais c’est surtout la « gang » qui va nous manquer. C’est cool de voir que le Cégep aboutit, qu’on passe à une autre étape de notre vie », confie Mathilde, étudiante en Soins infirmiers.
Entre basketball et plaisirs gourmands
Les joueuses ont d’abord eu l’occasion d’assister à un match de l’équipe professionnelle des Castors, une expérience marquante pour les passionnées de basketball. Sur le terrain comme dans les gradins, l’énergie était palpable, ajoutant à l’excitation de leur séjour.
Au-delà du sport, elles ont aussi découvert la gastronomie locale. « La bouffe était incroyable! Le père de Sara cuisinait pour nous, et on était toutes logées chez ses parents. » Un aspect qui a renforcé les liens de l’équipe et laissé des souvenirs gourmands.
Un rituel à préserver
Si ce voyage s’est réalisé grâce aux commanditaires, l’idée est de conserver cette tradition aux deux ans. Avec des joueuses qui complètent leur programme en deux, trois ou quatre ans, certaines auront la chance de partir plusieurs fois, tandis que d’autres vivront cette expérience unique qu’une seule fois.
« C’est un privilège de pouvoir vivre ce genre d’aventure. On revient changées, grandies. Des souvenirs, des amitiés, et une équipe encore plus soudée. » conclut l’entraîneur.
Un voyage qui prouve que le basketball, bien plus qu’un sport, est aussi une formidable aventure humaine.