Changer le monde, un vélo à la fois 20 juin 2025

La venue du printemps et la saison du vélo vont souvent de pair, du moins pour beaucoup de gens. Ce mode de déplacement, respectueux de l’environnement et peu coûteux, est pourtant encore inaccessible pour une certaine partie de la communauté étudiante internationale.
« C’est une enseignante en Éducation à l’enfance qui m’a fait part d’un besoin de ses étudiantes de l’international. À partir de ce moment-là, nous avons décidé de voir ce qu’il était possible de faire » – Rebecca Bessette-Dubois, technicienne en éducation spécialisée pour l’international.
La perception de la pratique du vélo par les femmes dans certains pays varie selon les contextes culturels, religieux et géographiques. Bien que le vélo présente de nombreux avantages pour l’autonomie et la mobilité des femmes, dans plusieurs régions, des freins culturels et sociaux persistent.
Un premier groupe de huit personnes de l’enseignement régulier ont bénéficié, en mai, d’une initiation au vélo offerte par l’enseignant en éducation physique Richard Guilmette. Cet atelier s’est donné en deux parties durant les périodes de libération pour un total de 3 h de formation.

« Le concept était le suivant : offrir un atelier d’introduction au vélo pour vraiment développer les compétences de base, c’est-à-dire être capable de pédaler, connaître certains éléments mécaniques comme la hauteur du siège, est-ce que la roue est bien fixée, et un petit peu de sécurité routière » – Julie Moore Gagné, conseillère en environnement au Cégep.
L’accent a surtout été mis sur l’équilibre et apprendre à manœuvrer une bicyclette, puisque la majorité des participantes et participants n’avaient jamais utilisé de vélo.
Puis, en juin, le Cégep a bénéficié d’un partenariat avec le Centre National de Cyclisme de Bromont (CNCB) grâce aux démarches de Julie auprès de la Table vélo Haute-Yamaska, où siège le Cégep.
« J’avais exposé ce besoin-là à la table, ce qui nous a amené un contact avec le Centre National de Cyclisme de Bromont. Anne-Marie Cadieux, membre du groupe citoyen Granby à vélo, a contribué à ce contact et participé bénévolement comme accompagnatrice lors de la formation.
Le CNCB offre le programme Cycliste averti dans les écoles primaires, donc il a une expertise de formation. Il est allé chercher une subvention au niveau fédéral, ce qui a permis d’offrir l’atelier complètement gratuitement. Il fournissait également les casques et les vélos pour deux ateliers de deux heures chacun » – Julie Moore Gagné.
À cette occasion, une grande partie du stationnement du Cégep, côté Saint-Jacques, a été clôturé afin de rendre l’espace sécuritaire pour l’apprentissage de l’équilibre, du freinage et du déplacement entre des obstacles (savoir tourner).
La formation offerte en juin s’adressait aux étudiantes et étudiants internationaux de la formation continue. Fait intéressant, la majorité des apprentis cyclistes était des femmes. Certaines ont mentionné être motivées par le désir d’accompagner leurs enfants lors de leurs sorties ou encore de pouvoir leur apprendre. Le déplacement à bicyclette représente également un pas de plus vers l’autonomie.
Visiblement épuisées par l’effort physique, mais ravies de leurs progrès, les personnes participantes sont reparties en ayant gagné en confiance. Les notions acquises leur permettront d’apprivoiser la bête avec de la pratique.
Le nombre de places disponibles pour ces ateliers était limité par le nombre de bicyclettes disponibles. Plusieurs personnes ayant manifesté de l’intérêt n’ont pu y prendre part. Julie et Rebecca ont exprimé l’espoir de renouveler l’expérience l’automne prochain afin de combler ce besoin.