Le français était à l’honneur le 10 avril dernier, lors de la Soirée prose, poésie Aline Poulin tenue au Café étudiant du Cégep. Ce concours a pour objectif de mettre en valeur la langue française. Il permet à de nombreux étudiants de partager leur texte sur scène. Ils étaient 26 participants d’Arts, lettres et communication ou d’autres programmes à prendre part à l’évènement. Quatre d’entre eux ont mérité un prix.

Le concours est né de l’initiative d’Aline Poulin, une enseignante au Cégep aujourd’hui décédée. Mme Poulin était reconnue par ses collègues comme étant une talentueuse poétesse. En son honneur, une vidéo commémorative de sa vie et de ses œuvres a été présentée lors de la soirée renommée à son nom.

L’édition 2018

L’animation de la soirée, assumée par Marc-André Marois, s’est accompagnée de mélodies parfois douces et parfois des plus électrisantes, également interprétées par l’animateur. Les spectateurs ont eu droit à un goûter, et ont pu eux-mêmes rédiger des petites phrases poétiques sur des tableaux noirs situés dans le corridor.

La soirée s’est terminée avec le dévoilement des gagnants et la remise de prix offerts par Coopsco Granby et le Carrefour de la réussite éducative.

1er prix
Maxime Lusignan-Laplante a remporté le premier prix pour Être une ligne pointillée sur l’horizon, un texte qui portait sur la dépression.

« Je suis parti du sentiment d’empathie que je ressentais face aux situations difficiles qu’éprouvait un de mes amis, afin de communiquer et d’imager l’état de quelqu’un qui souffrirait d’un certain vague à l’âme ».

2e prix
Le deuxième prix a été remis à Mérédithe Naud pour Amour crépusculaire. Ce texte aborde l’amour d’une façon bien particulière, loin du cliché, à l’aide d’un imaginaire débridé.

3e prix
Arielle Leclerc-Fortin, a quant à elle, été récipiendaire du troisième prix pour son texte Reddham Gardens, un écrit descriptif à saveur d’éblouissement et de mystère.

Prix du public
De son côté, Nicolas Kennedy a mérité le prix du public pour Rencontre.

« Plus que d’amour, je décris dans Rencontre ce sentiment d’être entre deux chaises, de se sentir coincé dans notre imagination, d’en sentir la douleur, mais aussi la passion. De vivre l’unicité de chaque parcelle d’une nuit, ou d’une vie. »

Soulignons également la présence d’Isatis Gravel-LeBlanc, qui a reçu une bourse de 300 $ de l’Association de Québec-France de la Haute-Yamaska. La bourse Émile Roberge est remise, chaque année, à un étudiant du Cégep pour la maîtrise du français autant à l’oral qu’à l’écrit durant ses études.

La poésie vue par les gagnants de la soirée

À l’ère des médias sociaux, où la langue est bien souvent mutilée, on voit paradoxalement naître une poésie vive et effervescente. Ce phénomène est particulièrement visible au sein de la communauté collégiale. Les gagnants de la soirée s’expriment sur l’importance de la poésie dans notre société actuelle :

« Je vois la poésie comme étant l’art du langage. Dans la société connectée d’aujourd’hui, il a rarement été aussi important de reconnaître la poésie lorsqu’on la voit dans la vie de tous les jours. Elle [la poésie] nous permet de varier et de nuancer nos communications afin de les rendre plus intéressantes, drôles ou touchantes. » – Maxime Lusignan-Laplante.

« Je trouve que la poésie est intéressante et que chaque individu a quelque chose à dire à travers sa poésie. » – Arielle Leclerc-Fortin.

« La poésie reste une manière à la fois accessible et complète de parler d’expériences, de décrire dans l’intimité la plus profonde ce qui nous trime, ce qui nous constitue pour ensuite l’offrir au monde. La poésie c’est une pause dans un monde de bruit, des mots vivants entre nous. » – Nicolas Kennedy.

« Le pouvoir des mots ne devrait jamais être remis en question, peu importe l’époque. » – Mérédithe Naud.

Félicitations à l’ensemble des participants, qui ont partagé l’art poétique au Cégep de Granby!