L’étrange voyage d’Esther : du théâtre aux multiples facettes 31 mai 2018
Le jeudi 17 mai dernier, les étudiants du cours complémentaire en théâtre présentaient les fruits de leurs labeurs : L’étrange voyage d’Esther.
Karl Mongeon, spectateur, résume la pièce
« Laissez-moi vous dire que ce fut toute une salade de fruits qui a été offerte au public ce soir-là! Il y avait de la folie et de la magie dans cette pièce; quelque chose entre Alice au pays des merveilles et Molière, auquel certaines répliques furent d’ailleurs empruntées (l’Avare).
La pièce débute avec une idée assez simple : kidnapper le parrain du personnage principal. Mais oh! On enlève plutôt Le Parrain… et sa valise de drogue! De peur de se faire capturer, Esther se dépêche d’avaler la drogue. De là, commence l’étrange voyage d’Esther.
Un monde bizarre où s’entremêlent humour et lucidité
Dans un monde ludique et un peu fou, Esther cherche à comprendre ce qui lui arrive à son réveil dans cet univers. Bien sûr, le spectateur n’est pas dupe et il sait que c’est l’effet de la drogue sur elle. Pauvre Esther, sur le coup, elle ne comprend pas pourquoi les personnages se courent après, ou paient leur pain et vin avec des bas. Esther comprendra finalement le fonctionnement de ce monde, plutôt scabreux, mais qui est un reflet un peu amplifié du nôtre.
Les habitants de cet autre lieu cherchent à manger, s’aimer, dormir et faire tout ce que l’on fait de façon normale et naturelle, sauf qu’eux le font avec une épouvante qui donne l’impression de vivre à mille à l’heure. D’ailleurs, une nuit ne dure que quelques secondes dans ce monde trop réaliste et fou.
Plusieurs personnages passent à vive allure sur les planches, pourtant ils ne sont jamais superflus au propos de la pièce. Quelques-uns d’entre eux ont des montagnes de dialogue et ils s’en tirent avec brio. Il ne manque aucune virgule, aucune apostrophe et encore moins de talent. Les acteurs sont tout simplement géniaux dans l’interprétation de la pièce de théâtre qu’ils ont écrite.
Mentionnons qu’une actrice a passé la pièce entière sur les marches d’un escabeau tout en livrant ses lignes. Que d’endurance! Et que dire du personnage de l’homme fée, un rôle souvent comique créant des fous rires? Phoenix Ouellette, son interprète, était tout simplement « magniféeique ».
L’étrange voyage d’Esther
Esther s’en sortira-t-elle ou restera-t-elle coincée dans ce monde imaginaire? À vous de choisir, car on nous laisse sur un suspense.
Bravo à toute l’équipe, aux acteurs et à Caroline Tétrault, la metteure en scène, qui a su encourager ses étudiants à se dépasser. J’ai déjà hâte à l’an prochain ! » – K.M.