Apprendre à travailler en équipe pour une bonne cause 7 décembre 2018
Le bureau de l’enseignante Lucie Lapointe est bien rempli en ce moment. Vingt-et-une équipes, composées d’étudiants en Soins infirmiers, ont rivalisé de créativité pour récupérer un maximum de languettes d’aluminium, tout en respectant un cadre éthique déterminé en classe. Soixante-neuf (69) étudiants inscrits au cours Réactions et comportements de la personne I ont été impliqués dans l’activité.
Onze grands sacs de languettes d’aluminium attentent sagement d’être acheminés au Manoir Ronald McDonald de Montréal. Les languettes seront ensuite recyclées, et l’argent collecté servira à garnir le budget opérationnel de l’organisme.
« Je cherchais un projet, où dès le cours 1, les étudiants pourraient travailler ensemble. Comme ils sont en Soins je me suis dit : si c’est une cause qui leur tient à cœur, ils vont être motivés en partant. J’avais dans mon entourage, une famille avec un enfant malade qui a dû être soigné à Montréal. Ils ont bénéficié des services du manoir, et pour eux cela fait toute la différence! Je me suis dit : bien OK, des enfants malades et Soins infirmiers, cela fait un sens, pourquoi ne pas encourager cette fondation-là? » Lucie Lapointe, enseignante
Bien qu’axé sur la solidarité sociale, le projet était avant tout un outil pédagogique. La répartition des participants en équipes, formées au hasard, visait à développer des compétences de travail en équipe et de communication, à apprendre la gestion/résolution de conflits et à s’affirmer dans une dynamique de groupe.
« Malgré la simplicité du projet, dès la première semaine, il y avait des conflits, des équipes où les membres communiquaient mal ou pas du tout. Cela a permis de régler des choses tôt durant la session, et de développer des habiletés de communication en dehors du cours. On voit la matière plus formellement en classe, mais là, ils l’ont vécu concrètement. Ils ont appris de ce premier travail, c’est vraiment intéressant. » – poursuit l’enseignante.
Motivées par la cause, les équipes surpassent les objectifs de cueillette!
Ce sont 215,5 livres de languettes qui seront livrées au manoir. Puisque Manoir Ronald McDonald reçoit 60 cents par livre de languettes, la somme représente environ 130 $.
Le bilan hebdomadaire semble avoir dynamisé l’esprit de compétition des groupes. Les équipes qui tiraient de l’arrière ont rapidement réévalué leurs stratégies.
« Ils ont été très créatifs; ils ont mis à contribution tout le monde. Les étudiants se sont donnés, ont consulté parents, amis, milieux de travail et souvent ont impliqué leur employeur dans le projet. Il y a un groupe qui avait une entente avec des itinérants : vous nous donnez des languettes, on vous donne nos canettes. La stratégie n’a pas perduré dans le temps, mais cela a fait des beaux contacts! » – Lucie, enseignante
« La chose que j’ai retenue, c’est la raison pour laquelle on faisait cela. Oui, c’est un travail de session, mais surtout c’est pour la cause, honnêtement j’ai oublié parfois que c’était pour un travail scolaire. » – Raphaël, étudiant
« Notre stratégie, dès le début, c’était de demander dans nos familles. Il s’est avéré que dans ma famille j’ai quelqu’un qui ramasse les canettes, donc on a eu un grand nombre de languettes. La plus grosse difficulté c’était de les compter. On en a eu environ 50 000, c’était quelque chose! La cause était bonne et j’aimais voir les autres équipes essayer de nous rattraper, la quantité ramassée ensemble est impressionnante! » – Gabriella, étudiante
« Nos stratégies ont bien fonctionné, en fait on a utilisé Facebook! Nous étions quatre filles, dont deux de Roxton Pond. Nous avons pu écrire sur le site officiel de la ville pour demander à ceux qui avaient le goût d’apporter des languettes chez nous ou à la coop de Roxton. Ma collègue est la fille d’un conseiller et je suis impliquée auprès des pompiers, donc les gens nous connaissent. C’est impressionnant de voir combien ils sont venus nous en porter! » – Véronique, étudiante