Sylvie Croteau et Jérôme Bourassa s’illustrent au Congrès de l’ACFAS 27 septembre 2019
Lors du 87e Congrès de l’ACFAS qui s’est tenu à Gatineau en mai, Jérôme Bourassa, professeur de physique, et Sylvie Croteau, professeure de chimie, ont présenté à la communauté scientifique le fruit de leurs recherches.
Le Congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS), a donné l’occasion à 5 000 chercheurs, professeurs et étudiants de se rassembler à l’Université du Québec en Outaouais pour prendre connaissance de résultats scientifiques dans tous les champs du savoir : de la philosophie aux sciences naturelles, en passant par l’éducation et la santé.
Deux prix pour l’affiche scientifique de Sylvie Croteau
Sylvie Croteau, qui enseigne la chimie depuis plus de 10 ans au Cégep de Granby, a présenté une affiche scientifique lors du colloque de l’Association pour la recherche au collégial, intitulée : Une « mauvaise herbe » pour lutter contre le cancer ? ». Elle a remporté les prix du « titre le plus accrocheur » et de « l’affiche la plus dynamique » décernés par le public. C’est la première fois que les deux prix sont octroyés à une même affiche.
Sylvie Croteau bénéficie d’une subvention de recherche du Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) pour purifier et caractériser des molécules d’asclépiade de Syrie, une plante fleurie indigène au Québec. La chercheuse se questionne si les molécules bioactives de cette plante peuvent limiter la prolifération de cellules cancéreuses chez l’être humain, plus particulièrement les cancers du sein et de la prostate. L’asclépiade, abondante dans les champs, est d’ailleurs la nourriture de prédilection des chenilles de papillons monarques, désignés en péril au Canada.
Comme l’indique la chercheuse : « Ces prix sont une belle récompense et une reconnaissance par les pairs quant aux qualités de vulgarisation de ma recherche. » L’affiche primée, qui décore le corridor qui mène aux laboratoires de chimie, peut maintenant être admirée par la communauté du Cégep de Granby.
Les recherches en physique quantique de Jérôme Bourassa
De son côté, Jérôme Bourassa, professeur de physique au Cégep de Granby, a présenté une nouvelle sonde de résonance magnétique lors du colloque en physique quantique de l’INTRIQ. Plusieurs de ses projets de recherche sont d’ailleurs subventionnés par l’Institut transdisciplinaire d’information quantique (INTRIQ), un regroupement de chercheurs universitaires rassemblant des physiciens, des informaticiens et des ingénieurs des Universités de Sherbrooke, de Montréal, McGill et de Polytechnique Montréal.
Le détenteur d’un brevet travaille actuellement à concevoir le prototype d’un radar capable de repérer rapidement des cibles très petites, qui seraient indétectables autrement. Comme l’explique Jérôme Bourassa : « La mécanique quantique fonctionne selon des règles différentes de celles qui régissent la physique traditionnelle. Depuis 20 ans, les chercheurs ont appris comment les exploiter. On a atteint un tel niveau de maturité, qu’on peut maintenant mettre en pratique la théorie pour concevoir des technologies qui apportent des gains substantiels à la société. Une nouvelle industrie basée sur les technologies quantiques a explosé depuis 5 ans, avec l’arrivée de gros joueurs comme Google et Microsoft. On commence à sortir des universités pour aller vers l’industrie. »
Jérôme Bourassa transmet sa passion pour la physique quantique autant pendant les colloques, qu’en classe. Il explique : « La physique quantique est complexe et peu facile d’approche. Mais, ce n’est pas que de la théorie ou du pelletage de nuages. Il est possible de mieux faire les choses et de réussir ce qui était auparavant impossible. Par exemple, de nouveaux capteurs sont capables de prendre des mesures beaucoup plus précises et efficaces. »
Au cours des dernières années, le Cégep de Granby a mis le cap sur la recherche, en encourageant ses professeurs à mener des recherches et des études scientifiques dans différents domaines. Même si la recherche collégiale s’avère moins connue que son pendant universitaire, celle-ci permet d’initier les étudiants à la démarche scientifique, d’améliorer la qualité de l’enseignement et des programmes d’études et de produire de nouvelles connaissances.