L’environnement était au cœur de la conférence offerte par Thomas Mulcair lors de son passage virtuel au Cégep de Granby. Une rencontre appréciée de la communauté collégiale.

L’intégration des notions relatives au développement durable dans le parcours scolaire des étudiants est l’un des principaux objectifs de la certification Cégep-Vert d’Environnement Jeunesse, dont le Cégep de Granby détient le niveau excellence.

C’est dans ce contexte que, le 2 mars dernier, le Cégep de Granby a eu le plaisir de recevoir, en mode virtuel, M. Thomas Mulcair. Ce dernier a présenté une conférence portant sur les enjeux environnementaux dans les relations internationales. Présentée par le département des Sciences humaines et organisée par Jennyfer Lafond (technicienne en environnement) et Joannie Daigneault (enseignante en histoire et politique), cette conférence avait pour but d’instruire les étudiants sur la façon dont les problématiques environnementales sont abordées dans le monde politique. Plus de 140 participants composés d’étudiants et de membres du personnel ont assisté à la présentation.

Actuellement professeur à l’Université de Montréal, au Département de science politique, M. Mulcair se spécialise dans les questions liées au développement durable. Fort de son expérience sur la scène politique, tant au fédéral qu’au provincial, M. Mulcair était un invité de choix pour aborder ce sujet.

Il a d’abord résumé quelques faits historiques démontrant l’origine de la conscientisation humaine face aux enjeux environnementaux. Il a ensuite situé le Québec et le Canada par rapport à cette problématique planétaire. Souhaitant partager son optimisme à l’égard de la cause environnementale, il a fait mention des principes énoncés dans la Loi sur le développement durable du Québec et l’ajout de l’article 46.1 à la Charte des droits et libertés de la personne : « Toute personne a droit, dans la mesure et suivant les normes prévues par la loi, de vivre dans un environnement sain et respectueux de la biodiversité ».

M. Mulcair a évoqué que l’un des principaux défis de la cause environnementale était l’intangibilité : « … le CO2 et les gaz à effet de serre, ça ne se voit pas ».

Certains gouvernements et certaines entreprises utilisent ce faux argument en faveur du capitalisme industriel et ferment les yeux sur cette problématique pourtant bien réelle.

Un hommage à trois grands esprits féminins

Lors de sa conférence, M. Mulcair a fait l’éloge de trois grands esprits féminins qui ont marqué l’histoire du développement durable :

  • Rachel Carson, autrice du livre Silent Spring (1962), serait l’une des pionnières du militantisme écologique ayant amorcé les réflexions portant sur les aspects environnementaux (milieu de vie), sociaux (niveau de vie) et économiques (qualité de vie) qui, de nos jours, sont les pierres angulaires de ce que nous appelons le développement durable.
  • Gro Harlem Brundtland, médecin féministe militante s’étant très tôt préoccupée des questions de santé et d’environnement. En 1987, le rapport Our Common Futur, communément appelé le Rapport Brundtland, est rédigé par la Commission mondiale sur l’environnement et de développement des Nations Unies qu’elle préside.
  • Greta Thunberg, jeune militante renommée pour ses discours confrontant les décideurs politiques face aux changements climatiques.

M. Mulcair a terminé sa présentation en soulignant aux étudiants qu’ils étaient « la prochaine génération », sous-entendant qu’ils ont le pouvoir de changer les choses.

S’en est suivi une période de questions lors de laquelle M. Mulcair était visiblement enchanté d’échanger de vive voix avec les étudiants. L’auditoire a également été invité à prendre connaissance de la conférence de Mark Carney présentée par l’Université de Montréal, portant sur la crise sanitaire actuelle et sur l’enjeu du climat.