Le 16 mai dernier, le département de Sciences humaines a tenu sa première édition des présentations des projets de fin d’études (PFÉ) qui remplace l’Expo-DIASH des finissants des cohortes précédentes.

Ce changement fait suite à la modernisation du programme de Sciences humaines, mieux adapté aux enjeux de sociétés actuels, ceci à diverses échelles.

Fonctionnement des projets de fin d’études

Les PFÉ visent une approche pratique et appliquée des sciences humaines. Les étudiantes et étudiants doivent démontrer que leurs projets ont un impact citoyen sur la société. Outre, la production d’un travail écrit, un volet « terrain » a été bonifié pour rendre l’expérience plus concrète. 

« Nous avons conservé la même trame de fond, mais le format est différent. Le volet écrit et théorique est condensé en première partie de session, mais le rythme est soutenu et ils sont très, très encadrés de manière à ce qu’ils produisent un travail de qualité et rigoureux scientifiquement » – Valérie Lessard, enseignante.

Le temps alloué au travail écrit a donc été réduit pour permettre la tenue d’un projet en équipe. Désormais, le travail individuel est à remettre avant la semaine de relâche scolaire. Le choix de la formule a été repensé, entre autres, pour composer avec les enjeux liés à l’intelligence artificielle.

À partir de la mi-session, des groupes interclasses de trois à quatre personnes sont formés par le personnel enseignant. Les étudiantes et étudiants sont regroupés par sujet apparenté du travail individuel pour œuvrer sur une production originale et significative sur la base d’un thème commun.

À titre d’exemple, le trio qui a travaillé en commun sur les failles du système électoral américain avait remis des travaux individuels sur le système électoral américain, les lobbys pro-israéliens aux États-Unis et le phénomène Trump. Trois sujets liés à la politique américaine.

« La dimension importante pour nous [les enseignantes et enseignants] avec cette nouvelle formule est que les projets aient un impact citoyen. On veut qu’ils soient capables de rendre cela concret et d’en évaluer les retombées » – Valérie Lessard.

Pour ce faire, les 31 équipes ont mis en place des outils de validation et de rétroaction des approches utilisées pour les activités réalisées dans le cadre du projet.

« Ça pouvait impliquer de questionner les gens qui ont lu une publication, ou qui ont assisté à un atelier. Certains sont allés faire des présentations dans les écoles, cela pouvait être de la faire valider avant par un expert, de rencontrer les profs au secondaire pour ajuster leur discours. Ils ont donc élaboré un projet qui est beaucoup plus costaud, beaucoup plus significatif. Nous leur avons demandé d’être originaux et innovants » – Valérie Lessard.

Un nouveau format pour l’évaluation

Une exposition avec des échanges en kiosque se prêtait moins bien à une présentation d’équipe. Des ajustements ont donc été apportés à la formule, qui ne se déroule plus en salon. Les exposés sont un peu plus formels et ont lieu dans plusieurs classes en simultané, avec trois équipes par local. Cela permet de réduire le volume sonore et d’assurer une meilleure compréhension des présentations. Comme par le passé, l’escouade d’évaluateurs et évaluatrices se composait du personnel enseignant actif et retraité, ainsi que des étudiantes et étudiants des autres équipes.

« Les membres des équipes présentent leur sujet, leur thème commun, leur projet. Ils doivent convaincre qu’ils ont réalisé quelque chose qui avait un impact citoyen, même minime. À travers la formation en Sciences humaines, nous souhaitons qu’ils deviennent des citoyens capables d’esprit critique, donc prendre un pas de recul sur ce qu’ils ont fait est bien important » – Valérie Lessard.

Une première cohorte qui se démarque

Au nombre de 108, les finissantes et finissants de cette année composent la première cohorte du nouveau programme.

« Cette année, nous avons une cohorte particulièrement engagée. Ils sont impliqués dans tout! Que cela soit au niveau politique, du bénévolat, de l’impro, du théâtre, des activités sportives, donc on leur a proposé d’organiser une petite fête des finissants après la présentation des projets. C’est eux qui l’organisent, nous sommes quelques profs pour les épauler, mais c’est leur initiative » – Valérie Lessard.

De leur côté, le département a profité de cette fête pour remettre des prix récompensant leurs efforts. Fait notable, la présence sur place de Bernard Dionne, le père du guide méthodologique L’essentiel pour réussir ses études, un incontournable du parcours scolaire collégial. L’auteur a accepté l’invitation envoyée à la demande des étudiantes et étudiants.

Voici les prix et mentions distribués lors de la soirée, chaque personne lauréate a reçu une bourse de 100 $ :

  • Prix de persévérance : Jade Blais
  • Prix d’engagement étudiant : Laurie Ruel Duranleau
  • Prix de la présentation méthodologique des travaux : Benjamin Lacoste
  • Prix pour les caractéristiques essentielles de la recherche scientifique/éthique scientifique/validation des sources : Mathis Levasseur
  • Prix d’équipe pour le projet le plus original et innovant : Catherine Parent, Jasmine Sfaxi et Thomas Pagé

Cette remise de bourses a été possible grâce au soutien financier de partenaires. Les éditions Chenelière ERPI ont contribué au prix pour la méthodologie, et la Fondation Pierre-Jules Crevier a versé 400 $ pour le prix de la persévérance et celui du projet le plus innovant. Les sommes remises pour l’engagement étudiant et l’éthique scientifique ont été offertes par le département de sciences humaines.

Félicitations aux finissantes et finissants pour les efforts déployés tout au long du processus. Votre réussite et vos accomplissements sont une source d’inspiration et de fierté pour l’ensemble de la communauté collégiale.